Rapatriement de migrants en situation difficile en Libye par des gouvernements africains

Après la vague d’indignation provoquée par le reportage de la chaîne américaine CNN montrant des migrants africains subsahariens, vendus comme esclaves en Libye, plusieurs gouvernements africains ont entrepris de rapatrier leurs ressortissants dans leurs pays d’origine. Après la Côte d’Ivoire, le Cameroun a emboîté le pas. Le gouvernement camerounais a fait rapatrier, dans la nuit du 21 novembre, 250 migrants camerounais clandestins qui étaient en situation difficile en Libye.

Selon les officiels camerounais, ces migrants clandestins qui étaient en détention à Zouara, sur la côte ouest libyenne, vont bénéficier d’un appui financier de l’Etat. Chacun des 250 rapatriés recevra un montant de 65 000 FCFA. Selon les témoignages des « 250 », eux-mêmes, ils ont été rassemblés à Niamey, au Niger, où ils ont embarqué dans un avion à destination de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen.

C’est une vidéo réalisée par la télévision américaine CNN qui a révélé le scandale, le 15 novembre dernier. Selon CNN, non loin de la capitale Tripoli, des migrants africains en route pour l’Europe sont vendus aux enchères comme esclaves par des passeurs.

Le président en exercice de l’Union africaine, le Guinéen Alpha Condé, et le gouvernement sénégalais se sont indignés. Ils ont demandé que le sujet soit mis à l’ordre du jour du sommet Union africaine-Union européenne, les 29 et 30 novembre 2017, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. D’autres pays africains avaient déjà réagi en rappelant leurs ambassadeurs à Tripoli, il s’agit du Burkina Faso, du Bénin et de la République démocratique du Congo.

 

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