Togo : Un calendrier pour l’ouverture du dialogue

Par ANANI SOSSOU

D’après certaines confidences, l’ambassadeur du Ghana au Togo aurait eu une séance de travail avec la coalition des 14 partis de l’opposition vendredi 09 février pour fixer le calendrier du prochain dialogue dont son président Nana Akufo-Addo est l’un des médiateurs.

Si on s’en tient aux renseignements reçus, le calendrier s’établit comme suit: Jeudi 15 février: séance de travail du  comité préparatoire pouvoir/opposition (seulement la C14?) Dimanche 18 février au matin: arrivée à Lomé du président ghanéen. 18h: rencontre avec la coalition et certains corps constitués (société civile, autorités morales, syndicats etc.) 19 février: ouverture solennelle du dialogue en présence du président du Ghana Nana Akufo-Addo et de Tibo Camara Ministre d’État représentant Alpha Condé et des Ambassadeurs accrédités au Togo.

Ce qui étonne est que jusque-là, personne ne donne un chronogramme clair et précis des sujets de discussions en dehors des réformes que le pouvoir entend mettre sur la table à en croire Gilbert Bawara. Les participants à ce conclave sont aussi inconnus or on sait que plusieurs acteurs politiques se bousculent au portail du dialogue. Ce que ne veut pas la coalition des 14.

À plusieurs reprises la coalition avait affirmé aller au dialogue pour discuter du retour à la Constitution de 1992, du vote de la diaspora ou au meilleur des cas, des conditions du départ du pouvoir de Faure Gnassingbé. Et ceci après la satisfaction des préalables notamment la libération des détenus dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara, la libération des militants de Nubuéké et des détenus politiques suite aux manifestations, la levée du siège des villes du Nord du pays dont Sokodé, Bafilo et Mango avec le retour des militaires dans les casernes, l’arrêt de l’acharnement contre le PNP et son leader Tikpi Atchadam…

Il faut affirmer qu’à quelques jours de l’ouverture du dialogue, les Togolais sont dans un flou kafkaïen, personne n’en sait plus, y compris au sein même de la coalition de l’opposition. Ce qui faire dire à beaucoup que le dialogue accouchera de conclusions à l’avantage du pouvoir qui semble avoir la mainmise sur son organisation et son agenda. La transparence aurait voulu que les choses soient claires pour le peuple togolais dont l’avenir semble être suspendu au 15 février. Que peut-on attendre d’un tel dialogue dont les contours sont si flous? Va-t-on réellement discuter des intérêts des populations au lieu de trouver des arrangements politiques entre partis? La vigilance doit être de mise.

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