La CCIM exhorte le président Kabila à ratifier le traité sur l’interdiction des bombes à sous-munitions

La 7ème Conférence des États-Parties à la Convention sur l’interdiction des Bombes à sous-munitions organisée par  « Cluster Bombs Coalition » (CMC) s’est tenue au Palais des Nations à Genève (Suisse), du 4 au 6 Septembre 2017.

Le CMC est un réseau mondial qui regroupe en son sein plusieurs organisations membres de la société civile et des États-Parties à la Convention sur l’ interdiction des armes à sous-munitions qui constituent un danger pour les populations civiles avant, pendant, après les conflits armés.

Suite à l’ absence des officiels de la République Démocratique du Congo aux assises de Genève, Mme Michita Wavinga Mabanza, déléguée de l’ ICBL-CMC et secrétaire exécutive de la Campagne Congolaise pour Interdire les Mines (CCIM), une organisation non gouvernementale servant d’interface de la Coalition Mondiale sur les Bombes à sous-Munitions (ICBL-CMC) a été reçue par Monsieur Zénon Mukongo Ngay, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire,  Représentant permanent de la RDC en Suisse, pour évoquer les questions liées au retard que connait la ratification du Traité par le Président Joseph Kabila, afin que la RDC soit totalement déclarée État-Partie à la Convention sur les bombes à sous-munitions.

Un geste symbolique  de plaidoyer de  remise de T-shirts de la Campagne Congolaise pour Interdire les Mines (CCIM) contenant un message fort, à savoir « Nous pouvons tous stopper les Bombes à sous-munitions, République Démocratique du Congo, Ratifier maintenant« , a été bien reçu par l’ambassadeur de la RDC à Genève. Madame Michita Wavinga Mabanza a, en effet, salué les étapes importantes déjà franchies par la RDC. Elle exhorte le Chef de l’Etat congolais Joseph Kabila à une ratification rapide du Traité.

Pour rappel, le 4 avril 2016, lors de la Journée internationale de la sensibilisation au problème des mines, des militants du monde entier avaient appelé Joseph Kabila, Président de la RDC à ratifier la Convention sur les armes à sous-munitions.

La RDC avait participé activement au processus d’Oslo qui a créé la Convention sur les armes à sous-munitions. En 2009, la RDC a signé la Convention et modifié la législation existante pour mettre en œuvre les dispositions de la Convention, mais elle ne l’a pas encore ratifiée. Le pays est affecté par les munitions en grappe et, en 2011, un stock abandonné contenant 1 593 sous-munitions ShAOB avait été détruit dans la ville de Goma.

A ce jour, 119  pays se sont joints à la Convention de 2008 sur les armes à sous-munitions, dont 43 des 54 pays africains, démontrant l’engagement fort des États africains pour une région exempte de munitions à fragmentation. A ce jour, la Convention compte 102 États-parties signataires dont 17 qui n’ont pas encore ratifié le traité.

La CCIM dispose actuellement d’un Bureau de représentation basée à Melbourne, en Australie, pour identifier des partenaires et organiser des activités d’appels de fonds pour soutenir sa vision en RDC.

 

 

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