Le Nigeria repousse le lancement de ses premières obligations vertes

JEUNE AFRIQUE

Ce moyen de financement innovant, annoncé en décembre dernier, devra attendre le vote du budget au Parlement. Il doit notamment permettre au Nigeria de résorber son déficit en infrastructures.

Officiellement entré en récession depuis septembre dernier, le Nigeria aurait dû être l’un des premiers pays africains à lancer des obligations vertes (green bonds) ce mois-ci. Ce 12 avril, la ministre de l’Environnement Amina J. Mohammed a annoncé que le lancement de cet emprunt destiné, comme son nom l’indique, au financement de projets respectueux de l’environnement, serait repoussé. Au moins jusqu’au vote du budget au Parlement nigérian, selon l’agence Reuters.

Confronté à la chute des cours du pétrole, le Nigeria a besoin de lever 6 000 milliards de nairas, soit l’équivalent de son budget annuel, pour résorber son déficit en infrastructures. « Le Trésor public ne peut pas obtenir tous les fonds dont nous avons besoin, constatait Amina Mohammed en décembre dernier. C’est pourquoi nous devons actionner ces moyens innovants [l’obligation verte] pour obtenir des fonds de la communauté internationale ».

« Green bond » : le Maroc en pointe

Parmi les infrastructures que ce green bond doit permettre de financer, la ministre citait notamment le nettoyage du pays Ogoni, très affecté par l’exploitation pétrolière, ou un projet de centrale électrique solaire dans le nord du pays d’une capacité de 1 200 MW. Le Nigeria ne dispose à l’heure actuelle que d’une capacité de 6 000 MW, loin derrière l’Afrique du Sud et ses 40 000 MW alors que sa population est trois fois moindre.

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