Mauritanie : Des cadres de la diaspora en marche pour le changement

Par BAKALA KANE

Des cadres mauritaniens en Angleterre, aux Etats-Unis, au Canada, en France et en Allemagne s’alarment de la gouvernance du président Ould Aziz. Ces cerveaux de la diaspora sous la bannière d’un congrès national pour exiger le changement (CNEC) ont décidé d’unir leurs intelligences pour sauver la démocratie dans leur pays en s’appuyant d’abord sur les forces progressistes à l’intérieur comme à l’extérieur, les mouvements sociaux, les syndicats et toutes les personnalités indépendantes qui veulent le changement.

C’est ce qui ressort de leur déclaration rendue publique cette semaine par la presse nationale à Nouakchott.

Depuis que le président mauritanien a décidé contre vents et marées un référendum pour la réforme constitutionnelle rejeté par le Sénat, un vent de révolte souffle en Mauritanie et au sein de sa diaspora à l’Etranger. Ce sont aujourd’hui des cadres des pays de la diaspora qui sortent du silence, pour apporter leur contribution à la situation catastrophique de leur pays menacé dans son unité nationale et dans sa cohésion sociale, dont le principal responsable est le président Ould Aziz, qui risque de basculer le pays dans une guerre civile. Ce mouvement, présidé par Ahmed Ould Mohamed Vadel depuis Londres se veut un nouveau parti de contribution, qui s’appuiera sur toutes les forces vives du pays, toutes tendances confondues, pour lutter contre l’exclusion des communautés et leur marginalisation des affaires du pays ; le détournement des deniers publics, le népotisme et le tribalisme ainsi que la fracture sociale qui mettent en péril la cohabitation.

Pour cela, le congrès national devra d’abord rompre avec les pratiques néfastes de gouvernance du passé, à commencer par une rupture définitive avec les coups d’Etat, en mettant fin à toute ingérence de l’armée. Autrement dit, l’instauration d’une armée républicaine en dehors de la politique.

Ensuite, les cadres de la diaspora veulent un système démocratique soucieux des droits de l’homme et de l’alternance politique, tout le contraire du régime actuel qui en est arrivé à la déliquescence de l’Etat. La nouvelle gouvernance économique aura comme priorité la poursuite des délinquants économiques et financiers, et enfin, une conférence nationale, qui réunira tous les mauritaniens sans aucune distinction, pour résoudre la question nationale.

C’est tout un programme républicain qui ressemble fort aux revendications de l’opposition démocratique mais, à la seule différence qu’elle est cette fois-ci portée par la diaspora. C’est une convergence de lutte à laquelle convie le congrès national pour sauver la démocratie et un peuple.

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