Mauritanie : le FMI revient à Nouakchott

Par BAKALA KANE

Le Fonds monétaire international (FMI) est à nouveau au chevet de la Mauritanie. Son numéro deux, le japonais Mitsuhiro Furusawa, est à Nouakchott cette semaine pour relancer l’économie du pays à bout de souffle depuis ces dernières année,s sous le régime de Ould Aziz. Avec une baisse des recettes d’exportations du minerai de fer, une dette estimée à plus de 73 pour cent du PIB, la Mauritanie risque un surendettement.

Le Fonds monétaire international est de retour cette semaine à Nouakchott après plusieurs missions en Mauritanie. Une nouvelle sonnette d’alarme aux autorités de Nouakchott pour relancer l’économie avant qu’il ne soit trop tard pour appliquer un plan de rigueur structurel au grand dam des mauritaniens qui devront encore plus serrer la ceinture. Le numéro deux du FMI, le japonais Mitsuhiro, tentera encore une fois de convaincre le gouvernement à une plus grande diversification du tissu économique qui souffre depuis 2009 de scandales financiers à répétition et du pillage des ressources halieutiques et minières qui constituent l’essentiel des exportations du pays.

En réalité, ce sont les secteurs clés qui sont en panne avec la baisse de la production du minerais de fer qui représente le tiers du budget de l’Etat, un déficit agricole d’année en année qui continue d’aggraver la situation d’insécurité alimentaire. La déliquescence de l’éducation nationale ne favorise pas l’émergence de ressources humaines capables de redresser le pays. Ce qui conduit inévitablement l’Etat à creuser son déficit avec une dette qui avoisine 73 % du PIB, un des plus élevé de la sous région, voire du monde.

Face à cette situation, le FMI avait déjà préconisé une réforme structurelle il y a plus d’une année, que son envoyé spécial dans la capitale remettra sur la table pour sortir le pays de la crise économique aggravée par l’adoption de la nouvelle monnaie qui fait flamber les prix au point que certains économistes envisagent une bulle financière en mars prochain. Le risque de surendettement est sérieux et les mauritaniens devront s’attendre à une perfusion qui pourrait durer longtemps à moins de changer de régime en 2019.

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