Mauritanie : Ould Aziz gagne son deuxième pari après le dialogue national

Par BAKALA KANE

Sans surprise, le Conseil constitutionnel mauritanien vient de confirmer les résultats du référendum du 5 août dernier, favorables aux amendements constitutionnels. Consternation de l’opposition et de la société civile. Les observateurs s’alarment sur les conséquences de cette réforme décidée par Ould Aziz qui a maintenant les mains libres sur toutes les institutions de la république.

L’écueil de la promulgation de la nouvelle loi est la seconde étape après le dialogue national en 2016 pour gagner définitivement son pari. D’ici là, la situation reste tendue à Nouakchott, avec le prochain procès du principal meneur de la fronde des sénateurs, Ould Ghadda. C’est un long et dur bras de fer qui s’annonce entre la coalition opposition-démocratique et sénateurs et Ould Aziz.

Secret de polichinelle. Le conseil constitutionnel vient de valider les résultats du référendum du 5 août qui donnent une large majorité au OUI à plus de 53 pour cent des suffrages. A partir de maintenant, les mauritaniens devront faire le deuil de leur sénat et de leur drapeau, et s’attendre à d’autres modifications de la constitution qui iront dans le sens de renforcer le pouvoir du président. Cette confirmation intervient dans un climat tendu à Nouakchott avec le prochain procès du principal meneur de la fronde des sénateurs Ould Ghadda.

Ce sont toutes ces conséquences dont s’alarment les observateurs et l’opposition démocratique qui déclare que le président mauritanien est entrain de politiser la justice et d’humilier les citoyens. Aucune manifestation n’est aujourd’hui tolérée par les autorités de Nouakchott. Les mauritaniens assistent à des instants difficiles de leur vie. Mais, le pire est à venir. En attendant, avec cette confirmation des 6 conseillers constitutionnels, Ould Aziz a maintenant les mains libres avant de promulguer la nouvelle loi sur la révision constitutionnelle. Un second pari qu’il gagne après le dialogue national en 2016 qui a permis d’en arriver là, et cela, deux ans avant la fin de son deuxième quinquennat. Les mauritaniens se sentent bernés. Un long et difficile bras de fer l’attend dans les jours à venir avec la coalition sénateurs et opposition toutes tendances confondues.

 

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