RDC : Kinshasa secouée par des adeptes de Ne Mwanda Nsemi

Des tirs ont été entendus aux alentours de la Prison centrale de Kinshasa vers 08h30 GMT. Des hommes, bandeaux rouges à la tête ont tenté de se rapprocher de cette grande maison carcérale avant d’être dispersés par la police. Il y aurait eu affrontement entre les deux groupes. Des témoins rapportent qu’il s’agirait des adeptes de Ne Mwanda Nsemi, le chef politico-spirituel du Mouvement Bundu Dia Kongo en cavale depuis plusieurs mois. Des sources hospitalières indiquent qu’il y aurait des blessés. Mais, la police n’a pas encore communiqué de bilan.

Un vent de panique a envahi presque toute la ville de Kinshasa. Dans la commune de Selembao, réputée fief de Ne Mwanda Nsemi, boutiques et magasins ont vite fermé. Des balles ont crépité des heures durant. Des renforts en hommes des forces de l’ordre ont été acheminés sur place en traversant la commune de Bandalungwa.

Le bourgmestre de la commune de Selembao, Fidèle Mpayi confirme qu’il y a eu des policiers atteints par balles. Ils ont été acheminés à l’hôpital mais il assure que la situation est sous contrôle. « Un major de la police a été blessé et acheminé à l’hôpital du Cinquantenaire. Il n’est pas mort. Aucun policier n’est mort. Nous avons des civils blessés. Cinq policiers ont été également touchés. Ils ont été conduits à l’hôpital de Référence de Makala, ex-sanatoriuim », explique-t-il appelant la population à vaquer librement à ses occupations.

Cependant, de source sûre, on vient d’apprendre que le major Richard Divua, Commandant de la police de la commune de Selembao vient de décéder. Son neveu, John Lungwila, journaliste à la Télévision Congo Web a confirmé l’information. Grièvement blessé, il avait été acheminé à l’hôpital du Cinquantenaire, où il a rendu l’âme. Son corps y est à la morgue. Par ailleurs, un médecin de l’hôpital de référence de Makala- ex sanatorium, confirme que des blessés sont arrivés, mais la grève paralyse l’institution hospitalière « Jusque là , il n’y a pas de morts. Aucun mort. Nous sommes en grève et donc nous n’avons pas de kits nécessaires pour faire face à la situation. Mais, nous sommes obligés de les soigner même si l’équipe est réduite ».

Au Nord-Ouest de la ville à l’Université Pédagogique Nationale- UPN, les forces de l’ordre ont stoppé les adeptes de Ne Mwanda Nsemi qui tentaient de descendre vers le centre ville brandissant des banderoles avec des messages xénophobes et hostiles au président Kabila. La situation était tendue à la Cité Verte et au rond point UPN.

Dans la partie Est de la capitale, les communes de Ndjili et Masina  ont été également secouées.  La police a dû user de tirs de sommation pour disperser les attroupements. Quelques hommes aux bandeaux rouges ont été été vus dans le périmètre. La police les aurait arrêtés.

Le bourgmestre de Ndjili, Senghor Biya affirme qu’une cinquantaine de ces gens ont fait un long parcours sans être arrêtés jusqu’à la place Sainte-Thérèse. « De kimbanseke, Dokolo jusqu’à la place Sainte-Thérèse. Et là, ils ont été dispersés », indique Senghor Biya.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux depuis plus de quatre mois, le chef spirituel de BDK, Ne Mwanda Nsemi en cavale depuis son évasion de la prison centrale de Makala avait promis de s’attaquer au régime Kabila, si les étrangers qu’il qualifie de « rwandais » ne quittaient pas le Congo-Kinshasa.

            

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