RDC- Urgent : Des troubles signalés dans quelques écoles de Kinshasa

Par JEANRIC UMANDE MWENGE

Un vent de panique a été observé lundi 18 septembre, aux premières heures du matin,  dans la plupart des écoles de Kinshasa. Des troubles ont été signalés dans les établissements scolaires de Lemba, Ndjili, Kimbanseke, Mont Ngafula, Bandalungwa et une partie de Limete, le fief de l’opposition.

Les premières informations renseignent qu’il s’agit des étudiants qui ont exprimé leur colère contre le durcissement de la grève de leurs professeurs. Pour eux, la grève risque de perturber leur année académique d’autant plus que certains étudiants continuent leur défense académique. Par solidarité, les syndicats des enseignants ont emboîté les pas, ce que démentent les autorités du Ministère de l’Epsp.

« Les collèges Saint Gabriel à Yolo et Saint Jean à Bumbu et à Mont Ngafula ont connu des actes de vandalisme de certains  étudiants qui ne trouvaient pas satisfaction au sortir d’une réunion qui se serait tenue hier entre les professeurs et le gouvernement », alerte une source indépendante.

Au Ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, c’est l’indignation totale. On dénonce ces actes de vandalisme menés par un mouvement politique qui cherche à déstabiliser les écoles.

Depuis Kananga, où il participe à la conférence sur la paix au Kasaï, Gaston Musemena a dénoncé cette situation assurant les parents que toutes les dispositions sécuritaires ont été prises pour sécuriser les enfants.

« L’école est sacrée et l’éducation n’a pas de couleur politique parce qu’elle forme toute l’élite de demain. Arrêtez de vous attaquer aux écoles », a désapprouvé le Ministre de l’Epsp.

Pour quelques cadres du pouvoir, il s’agit des jeunes du Rassemblement Limete et de l’Udps qui mènent cette action pour saper la paix sociale. Un post de Papy Tamba, un des communicateurs de la Mouvance présidentielle charge le Rassemblement Limete considéré comme l’aile radicalisée de l’opposition accusée, depuis quelques temps,  de vouloir mener une insurrection au pays.

« Voici les faits. A Lemba, certains jeunes du Rassop Limete font des incursions dans des écoles pour disperser les élèves et les enseignants. Voilà ce qui panique les parents. Donc après l’échec des grèves scolaires, le Rassop Limete s’attaque aux écoles. Jugez-en vous-mêmes », s’indigne Papy Tamba.

De manière virulente, Tamba enchaîne : « Oser s’attaquer aux enfants et aux écoles puis le mettre sur le dos des étudiants, c’est le niveau le plus bas que peut atteindre un homme politique. Aucun combat politique ne peut justifier une telle pratique. Ne sont-ils pas loin de tuer nos enfants ? Oh mon Dieu »

Le Rassemblement Limete crie au scandale et considère que cette communication du pouvoir sur ces incidents est tout simplement un grossier montage d’un régime aux abois. Martin Mukonkoke affirme que c’est la stratégie du pouvoir pour distraire la population qui broie du noir.

Le secrétaire général de l’UDA originelle, parti membre du Rassemblement précise que rien de tel n’a été prévu dans l’agenda du Rassemblement, moins encore dans sa feuille de route. « Pourquoi attaquer une école, quel est l’intérêt du Rassemblement à s’attaquer aux enfants. C’est le mensonge d’État d’un pouvoir qui a lamentablement échoué », hurle Mukonkole.

L’opposant regrette amèrement ces troubles mais rappelle qu’il s’agit tout de même de « revendications légitimes des enseignants », avant d’interpeller  les actuels gouvernants : « Payez bien les enseignants, fonctionnaires, les médecins et infirmiers au lieu de s’attaquer au Rassemblement ».  Le cadre du Rassemblement Limete annonce que les actions de grande envergure de sa plateforme dans le cadre de la désobéissance civile, commencent le 1er octobre avec le non payement de taxes et impôts.

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