Revue de presse de la RDC du 26 mai 2017

Affaire Kamwina Nsapu ou situation dans le Kasaï : le député Delly Sesanga donne sa version des faits. Se basant sur des informations reçues de différentes fédérations de son parti, l’Envol, Sesanga a dressé le bilan macabre de 3 298 cas de décès enregistrés depuis janvier 2017 et de plus de 17 chefs coutumiers tués en plus du chef Kamuina Nsapu. D’après l’élu de Luiza, plus de 30.000 personnes se sont réfugiées en Angola, sans compter des centaines des milliers de déplacés internes suite à un cycle de violences d’une extrême cruauté. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier jeudi à Kinshasa, Delly Sesanga a dénoncé l’irresponsabilité et la trahison du pouvoir en place dans les événements qui endeuillent le centre du pays.

Pour depeche.cd, au cours d’une conférence de presse hier à Kinshasa, le député national Delly Sesanga a réitéré son appel au Président de la République pour son implication personnelle dans les affres du Kasaï. « L’armée et la police se retournent contre les civils. Je dénonce la banalisation de cette affaire par le gouvernement », peut-on lire sur le média en ligne congolais. Faisant référence à la même conférence de presse, actualite.cd titre de son côté : « La situation au Kasaï est un scandale d’Etat ».

Au sujet des évasions massives à la prison centrale de Makala, le détenu Franck Diongo explique pourquoi il a refusé de s’évader : « En tant que héros, je dois affronter la réalité. L’objectif était de me tendre un piège, mais j’ai compris avant. Fuir serait saboter mon propre combat », rapporte depeche.cd.

Abordant un autre sujet, le site cas-info.ca mentionne : « Les noms de Mende, Boshab et Shadary sur une liste des sanctions de l’Union européenne ». En en croire ce média en ligne qui cite un document de l’Union Européenne du 20 avril 2017, dont il s’est procuré une copie, il s’agit au total de « 9 personnalités congolaises contre lesquelles l’Organisation envisagerait des sanctions. » Selon cas-info.cd, « « En accord avec les conclusions du Conseil du 6 Mars 2017 sur la RDC, ce rapport recommande une liste d’individus à l’annexe I pour être visés par l’interdiction de voyager et de visa, et le gel des avoirs, comme mesures appropriées et proportionnées », peut-on lire dans ce document. »

Si l’ancien ministre de l’intérieur Évariste Boshab se trouve déjà sous les coups des sanctions américaines, il lui est reproché dans cette prétendue nouvelle mesure de sanction « son rôle dans la répression en tant que responsable de la police, des services de sécurité et des gouverneurs des provinces. Des griefs presqu’identiques retenus à charge d’Emmanuel Ramazani Shadary qui a pris le relai de la sécurité intérieure en décembre 2016. » « Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, va-t-il aussi être sanctionné ? », s’interroge cas-info.ca qui indique que l’inscription du ministre de la communication sur la liste est justifiée par le fait qu’il a été le porte-parole de la politique de répression. « Mende avait nié l’usage excessif de la force par les FARDC sur les civiles au Kasaï en parlant d’un montage », ajoute cas-info.ca, faisant référence audit « rapport qui évoque également à charge du ministre de la communication la fermeture des médias. »

Toujours selon le même rapport, les 6 autres visés seraient « l’ancien chef de guerre Gédéon Kyungu, le gouverneur du Kasaï central Alex Kande, son ancien collègue du Haut Katanga Jean Claude Kazembe, le commandant de la 11e brigade des troupes déployées au Kasaï, le Colonel Paul Mugisha Muhumuza, le commandant de la 31e brigade des Fardc Muhindo Akili Mundos et le Brigadier colonel Éric Ruhorimbere. »

Reste à savoir si ces allégations qui circulent sur la toile depuis hier sont réelles.

DONATO et JP

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