Sommet UE- Afrique : la présence de la RASD à Abidjan controversée

Par BAKALA KANE

Le 5ème sommet entre l’Union Européenne et l’Union Africaine se tiendra dans la capitale ivoirienne les 29 et 30 novembre prochain sur fond déjà de nouvel affrontement entre le Maroc et la RASD et l’Algérie sur le différend du Sahara occidental.

Malgré les consultations politiques ces derniers mois entre les belligérants, la Côte d’Ivoire et les européens, le président Alassane Ouattara est catégorique, la RASD est indésirable à Abidjan. Un refus en contradiction avec les textes de l’organisation panafricaine qui risque de perturber les travaux. Les observateurs s’attendent à revivre le même épisode mouvementé du dernier sommet Japon-Afrique à Maputo au Mozambique en août dernier avec un scénario inverse.

A un mois du sommet UE-UA, la présence de la RASD (République arabe Sahraoui) dans la capitale ivoirienne les 29 et 30 novembre prochain défraie les chroniques, malgré les multiples déplacements du président de la commission africaine dans le continent et en Europe. L’un des plus vieux problèmes de décolonisation de l’ex -colonie espagnole est toujours à l’ordre du jour et continue de susciter des tensions entre les belligérants, le Maroc et le Polisario, et l’Algérie qui abrite les réfugiés sahraouis à Tindouf.

Pour des raisons de non reconnaissance du Polisario, le président ivoirien est catégorique : les représentants sahraouis sont indésirables à Abidjan. Alassane Ouattara veut éviter les tiraillements entre les tenants de l’autodétermination et de l’autonomie qui minent toujours l’organisation panafricaine.

Au plan diplomatique, le Maroc semble gagner son pari à moitié avec sa réintégration acceptée par la majorité des deux tiers. Mais, la RASD est toujours membre de l’UA. Ce qui rend difficile son exclusion au prochain sommet euro-africain à Abidjan. Cette position du chef de l’Etat ivoirien est en contradiction avec les textes de l’organisation panafricaine et pourrait créer des turbulences au niveau des travaux avec la présence du Maroc.

Pour éviter cette cohabitation, Alassane Ouattara transgresse la charte africaine. Les observateurs s’attendent à revivre un autre épisode mouvementé à l’instar de celui d’août dernier lors du sommet Japon-Afrique à Maputo au Mozambique, au cours duquel la délégation marocaine n’avait pas pu accéder à la salle de conférence. Une réédition compromettrait les travaux du 5ème sommet UE-Afrique.

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