RDC / Kongo Central : Le Crafod s’investit pour lutter contre le réchauffement climatique

Par JUSTIN DIASILUA KIONGA

La carence des pluies, chaleur excessive, rareté des produits de la chasse et de la pêche, infertilité du sol, inondations, la famine…, autant des signes qui nous font penser au réchauffement climatique avec son corolaire, le déséquilibre écologique. Cette catastrophe naturelle est l’œuvre du travail humain qu’est la déforestation. Pour remédier à cette situation, il faut reboiser afin de régénérer le biotope de l’environnement où vit la population.

Le Centre Régional d’Appui et de Formation au Développement (Crafod), une ONGD de l’Église du Christ au Congo basée à Kimpese, cité située à 140 Km de la ville de Matadi et 220 Km de la capitale Kinshasa en République Démocratique du Congo, exécute en qualité d’agence locale d’exécution un projet de gestion améliorée des paysages forestiers.

Le projet de gestion améliorée et de paysage forestier est l’une de composante du programme d’investissement pour la forêt en RDC, initié par le Ministère national de l’Environnement et Développement durable et financé par la Banque Mondiale.

Ce projet qui a débuté en 2015 et qui prend fin en 2019 a pour objectif de tester de nouvelles approches pour améliorer le bien-être communautaire et la gestion des forêts, afin de réduire les émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les zones sélectionnées.

D’ici septembre 2019, le Crafod devra réaliser 800 hectares d’agroforesterie dont 300 hectares par 30 concessionnaires sélectionnés et 500 hectares par 500 paysans, 2050 hectares de membres de défense dont 500 hectares par 30 concessionnaires, 1000 hectares par 500 paysans et 550 hectares par 50 comités locaux de développement dans les territoires de Songololo, Luozi et Mbanza-Ngungu dans la province du Kongo Central.

La stratégie adoptée est celle d’associer les cultures avec les acacias et les arbres fruitiers, une manière d’aider les paysans à augmenter leurs revenus. Les forêts doivent être laissées en jachère en instruisant les populations paysannes à travailler plus en savane.

L’objectif poursuivi par ce programme national est de reboiser plus d’étendues dans l’optique de constituer des réservoirs de CO2, afin de réduire les émissions de gaz à effets de serre qui sont à la base du réchauffement climatique avec toutes ses conséquences sur les écosystèmes.

Après l’utilisation à 80% du budget alloué à ce projet, la Banque Mondiale par le biais de son Chargé des projets pour l’Afrique, Monsieur Patrick, a conduit une délégation d’experts afin d’évaluer le travail du Crafod sur le terrain et de mesurer l’impact du projet sur l’environnement.

Les conclusions de la délégation de la Banque Mondiale sont encourageantes pour les responsables de cette ONGD, comme l’a affirmé le chef de la délégation de cette prestigieuse institution : « le Crafod s’est résolument investi pour lutter contre le réchauffement climatique dans les zones couvertes ».

Il faut que la question du climat soit au cœur des débats des dirigeants, afin de léguer à notre postérité une terre plus vivable. Sans forêt, sans eaux. Pas de forêt, pas de forêts sans vie comme pour paraphraser l’écrivain congolais Zamenga Batukezanga, extrait de sa chanson tirée de son roman « Un croco à Luozi ».

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